Elle se trouve belle. Depuis petite, elle entend tout le monde lui dire qu’elle est jolie, alors forcément elle a pris un peu le melon. Elle a 27 ans maintenant, elle est grande, fine, des seins pigeonnants, un petit cul bien bombé, des cheveux blonds bouclés qui lui tombent presque aux reins, des yeux verts en amande, une bouche pulpeuse. Elle attire les regards, c’est certain et elle sait y faire : une moue boudeuse par ci, un petit sourire par là, une langue passée sur ses lèvres parfois… Les hommes sont lobotomisés dès qu’il la voit, les femmes envieuses, d’autres subjuguées. Elle virevolte partout où elle passe. Elle vient de décrocher son diplôme en droit, intelligente en plus… Elle cultive tout de même son côté superficiel, est accro de la mode, des dernières tendances.
Ce matin, elle s’est levée, s’est regardée dans le miroir une fois prête : « Tu es sublime ! ». Elle porte sa nouvelle jupe noire centrée à la taille, évasée, coupée aux cuisses, un chemisier blanc légèrement transparent, laissant découvrir ses bras et la naissance de ses seins. Elle enfile ses escarpins à talons hauts, accessoirise de son nouveau sac Courtchamp et la voilà, fin prête à débuter sa première journée de travail dans le très select cabinet d’avocats dirigé par son père. Elle arrive, sourire carnassier, et s’étonne que l’assistante ne lui dise même pas bonjour. Ce n’est tout de même pas à moi de m’abaisser à cela se dit-elle… tant pis, j’en parlerai à Père. Elle n’a d’yeux que pour ses confrères, surtout le grand blond, sur qui elle aimerait lécher de la chantilly sur son torse. Il ne la regarde même pas, ça l’agace vraiment.
Son père lui présente son assistante personnelle. « La pauvre fille, se dit-elle, elle a vraiment un physique ingrat… La nature ne l’a pas gâté ».
« Bonjour mademoiselle » lui dit l’assistante.
« Bonjour, allez me chercher un café, je sens que je vais en avoir besoin là ! »
L’assistante s’exécute.
« Mon café est trop sucré. Vous voulez vraiment que je vous ressemble ou pas ? » lui dit-elle avec dédain.
L’assistante baisse les yeux et s’en va.
« Ah ce personnel ! Père, j’ai l’impression qu’il va falloir opérer quelques changements ici. »
« Ecoute, ma chérie, tu es arrivée depuis moins de trente minutes et tu es déjà en train de tout critiquer. Je te prie de te calmer. »
« Pardon ? Me calmer, moi ? Mais enfin, la standardiste ne me salue même pas. L’assistante que tu m’as attribuée n’a pas l’air très futée et tu veux que je ne dise rien ? »
« Oui, tu as tout à fait compris. »
« Ok, si c’est ça, je m’en vais. »
« Ne reviens pas demain » lui dit son père.
« Je n’ai pas besoin de toi de toute façon, je vaux bien mieux que vous tous réunis ».
Elle tourne les talons et quitte le cabinet, non mais !!!!
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4 commentaires:
ah la pétasse ! ^^
naaannn si peu... ;-)
Aves son sac Courtchamp !! ;-)
j'adore
je reconnais que c'était un peu facile ;-)
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