lundi 3 mai 2010

Et si c'était vrai...

A certains moments, on se croirait dans un sketch d'Elie Semoun quand il imite un dingue "les bras qui s'agitent vers le haut, vers le bas, la voix qui déraille".

La quarantaine, grand gabarit, yeux bleus perçants, sourire aux lèvres, le "bonjour" franc,... Quand on l'écoute, on peut se poser des questions... Il est "hors norme" dans son discours. Persécuté surtout depuis plusieurs années, tout le monde semble lui en vouloir : ses ex beaux-parents qui auraient appelé les policiers à la sortie d'une fête arrosée pour qu'il soit arrêté... qui l'empêchent de travailler, lui taillant une réputation faussée... sa nouvelle belle-mère qui s'est mariée avec son père pour "le faire crever et lui piquer son pognon"... son compteur d'électricité partagé depuis des années avec un voisin mais pas de partage de facture... son essence siphonnée par plusieurs voisins... des médicaments puissants qui altérent la mémoire et la concentration... "C'est pas étonnant de péter les plombs !" Les champignons attaquent maintenant sous les ongles de pieds... "Mais où va-t-on ?", "Comment relancer l'économie ?"
"Si je serais Président de la République, je donnerais de l'argent aux agriculteurs et hop, l'économie serait relancée car les gens acheteraient." Elle n'est pas simple la vie ?

samedi 24 avril 2010

La limite

"Suspendue à un fil dans le vide"... voilà l'image qu'elle a d'elle-même à ce moment précis où elle a raccroché avec "son ex". Oui, c'est "un ex" maintenant, c'est lui qui le lui a signifié. "Suspendue au néant" peu de jours auparavant où elle a pété les plombs à son travail... trop de pression, trop de choses négatives à gérer avec "son ex maintenant", ses filles adolescentes aujourd'hui... Elle ne supportait pas de le voir s'éloigner d'elle... Une remarque de trop via son patron et c'est parti "si c'est comme ça, je m'en vais". Elle a claqué la porte, sans se retourner. Elle ne s'est même pas sentie soulagée de l'avoir fait mais elle n'a pas eu le choix selon elle.
Elle est là maintenant chez elle, seule, ses filles au collège, les placards vides des effets de "son ex", sans revenus... Elle va exploser... Ses tempes tambourinent, elle sent cette tension au niveau des cervicales, son estomac noué... Elle se met à crier, elle ne reconnait même pas sa voix, la fureur qui sort d'elle l'insupporte... Elle est là par terre, en position foetale, elle hurle tel un animal apeuré... Des cris de désespoir, de tant de souffrances supportées pour rien... Elle entend des voix à sa porte, la sonnette... Elle est incapable de bouger, elle continue de crier sa fureur... Elle aperçoit ses anti-dépresseurs sur le coin de la table... Elle ne voit plus rien mis à part ce tube de cachets, elle le fixe... La sonnette se fait plus insistante... "Foutez-moi la paix" hurle-t-elle... Elle veut dormir, tellement elle se sent impuissante, inutile, inexistante... Elle esquisse un pas, lève le bras pour attraper ce foutu tube... Aucun son ne sort de sa bouche à cet instant... Elle avale ses médicaments pour se sentir mieux, pense-t-elle... Une sensation de chaleur l'envahit, elle sent son corps se détendre petit à petit et s'enivre de cette douceur, de ce sentiment de sécurité...
Tout s'est enchainé à son réveil forcé, elle souffre de douleurs à l'estomac, à l'oesophage, à la gorge... Que s'est-il passé ? Un lit inconnu, une pièce inconnue... Plus tard, elle dira que sa vie n'était alors "suspendue qu'à un fil", elle n'était concentrée que sur sa douleur. Depuis, elle a repris sa vie en main : ses filles, un nouveau travail... La limite est parfois si mince...

dimanche 4 avril 2010

Facebook suite...

Il est temps de faire un point sur Facebook !

- Mélia n'a pas beaucoup d'amis sur ce "puissant révélateur d'amis"... donc Mélia n'est pas populaire ! Mais qu'est-ce que ça veut dire être populaire ??? Etre adulée par autrui ??? Bah en fait, Mélia s'en tape un peu,

- Mélia aime rire avec ses amis tels que Lutecewoman, Richard, Amandine, Maria... et de ça, Mélia n'est pas déçue. Le degré d'autodérision semble respecter. Le contrat est rempli sur ce point, merci Facebook !

- Grâce à ses amis, Mélia s'est révélée être une bonne fermière, qualité non négligeable. Mélia n'en revient pas de voir comment elle s'occupe de sa ferme avec tant de passion : elle plante, récolte, s'occupe de ses animaux... et même de ceux des autres, incroyable ! Ceci dit, laissons une part de virtuel, ne venons pas transférer ces nouvelles compétences dans la "vraie life" (faut pas non plus déconner !),

- Mélia alias Barbie Tuy Rick est aussi une véritable "Diva". Faut la voir niquer ses consoeurs dans les duels, armée de son bâton de rouge à lèvres. Ah ah ah, à elle le Plaza !

- Concernant son ouverture de café, faut bien dire que Mélia n'est pas encore à la hauteur. Mais comment faire pour être une vraie Diva, une bonne fermière et une bonne cuisinière ??? (Lutecewoman pourra peut-être lui donner des conseils)

Au final, Mélia remercie son amie Lutecewoman (encore elle !) de lui avoir conseillé de s'inscrire sur Facebook car franchement, Mélia se marre bien !

samedi 20 mars 2010

"Le placard"

Elle est entrée dans ce lieu, un lieu inhabituel pour elle. Première mesure d'une bâtisse ancienne, maison ouverte à une exposition de talents... Elle est frappée d'emblée par cette pièce qu'elle pourrait assimiler à un "placard". L'espace est restreint mais l'émotion la prend à la gorge d'emblée. Une chaise sur la gauche entourée d'enveloppes à même le sol dans un désordre bien établi... la solitude, voilà ce qu'elle ressent. Le siège est face à des cartes postales, lien social sans doute avec le monde extérieur. Une peluche sur le sol, esseulée elle aussi parmi ces objets, objet de l'enfance livré à cette solitude, à ces responsabilités d'adulte parfois dures à assumer... L'Homme face à lui-même, à ses propres représentations, à ses propres pensées... Lieu de tergiversations, lieu empli de souffrances... Entre rouge et blanc, entre "folie" et "volonté d'en sortir"... La porte est ouverte, mais l'Homme se sent bien dans ce lieu, son lieu à lui où il vient s'y réfugier quand le monde autour est trop agressif...

vendredi 5 mars 2010

Cobra

Il arrive à son rendez-vous: grand gabarit, brun, cheveux courts, pantalon treillis, bérêt vert, veste de trapper, lunettes d'aviateur teinté. Il est imposant. C'est une personnalité à lui tout seul. Grande gueule, franc parlé, imitations diverses telles que Jackot, humour doté de "violence"... on ne peut pas passer à côté de lui sans le remarquer. Il s'exprime clairement, sans détours. Il est chauffeur routier. Il a de l'expérience dans ce métier, faut pas lui en raconter... Il a perdu son job comme beaucoup de ses collègues mais lui, on le remarque. Il pense à une autre carrière "Agent de sécurité". Il a le profil, le gabarit mais ses pensées délivrées en "live" peuvent heurter la sensibilité. Il a un diplôme d'ingénieur mais a bifurqué à un moment donné. "Ras-le-bol des connards en costard-cravate", il cherche la vraie vie, la dure vie où il faut courir après le fric pour subvenir à ses besoins mensuels. Peu importe, dans son camion, il est heureux, il accomplit son rêve d'enfant. Il aimerait conduire ces machines américaines rouge flamboyante mais il est en France et est confronté à la réalité du marché. Il n'y a pas de place pour des gens entiers où tout est dit à "sa" convenance. Il se livre doucement, son apparence n'est qu'une défense... Comme tout le monde, il joue un jeu... Le jeu d'une vie brisée au moment où il a perdu sa femme... Veuf si jeune mais avec un fils à élever. Il a la motivation mais pas pour tout, il sait ce qu'il lui faut... "Le luxe" d'avoir connu la détresse pour savoir comment avancer dans la vie... Comment s'insérer avec tant de "croyances" non propres au commun des mortels ?

lundi 22 février 2010

Premières galoches

Deux amies, à peine 13 ans discutent. Il est déjà minuit…

« Alors raconte, c’était comment avec Léo ? »

« Waouh trop bien, il m’a embrassé ! »

« Non, tu plaisantes ? Avec la langue ? »

« Oui avec la langue !!! »

« Non, tu déconnes ? »

« Oui, si je te le dis. Tu te rends compte, ça y est, je l’ai fait . Tu trouves que ça se voit ? »

« Bah non, pas plus que ça mais raconte… »

« On était dans le parc à côté de chez moi. Tu sais, il m’avait donné rendez-vous hier. »

« Oui évidemment que je m’en souviens mais raconte !!! »

« Il est arrivé avec son nouveau scoot, trop beau le scoot, tu sais il est noir et argenté »

« Trop fun mais raconte !!! »

« Il est venu vers moi et il m’a dit : tu veux toujours sortir avec moi ? J’étais trop gênée ! Du coup, j’ai rien dit ! »

« Mais t’es nulle ou quoi ? »

« Oh ça va ! tu peux parler toi, tu ne l’as jamais fait ! »

« Oh c’est bon… bon ok, raconte !!!! »

« Il a approché son visage vers moi et puis je ne sais pas, il m’a embrassé. J’ai rien vu venir.»

« Waouh trop bien… avec la langue ??? »

« Mais non, mais attends, tout de suite, toi !!! Il m’a fait un « piou » sur les lèvres et puis ensuite il a mis la langue… »

« Alors c’est comment ? »

« Franchement, au départ c’était bizarre mais après génial... »

« Ca a duré combien de temps ? »

« J’sais pas, j’avais pas mis le chrono, mais t’es conne ou quoi ? »

« Pppffff… »

"En tous cas, j’ai trouvé ça super et on a dit qu’on se verrait demain pour recommencer »

« Bon ok, mais comment t’as fait ? T’as tourné la langue ? »

« Ce que t’es conne toi, bah évidemment »

« Bon les filles, ça suffit maintenant, vous vous taisez, il est temps de dormir » dit la maman de la première.

La jeune fille n’en saura pas plus ce soir, mais doucement dans le noir, elle ouvre la bouche face à son oreiller, tourne sa langue en embrassant son amoureux imaginaire… pour s’entrainer !

samedi 30 janvier 2010

Les lectures de Mélia

Mélia commence à parler d'elle... c'est inquiétant.
Petite, Mélia ne dessinait que des bonhommes. Vous savez la fameuse époque à 3 ans environ où vous découvrez que vous êtes capables de dessiner un semblant d'être humain. Quand Mélia regarde ses dessins de l'école maternelle, elle ne voit que des bonhommes. Les maisons viennent bien sûr par la suite mais toujours avec une femme ou un homme et des fleurs... Si Mélia fait de la psycho de comptoir, elle se dit qu'elle a toujours été intéressée par l'Etre Humain. Tout naturellement, elle a suivi ce parcours, étudier la personne dans sa globalité et dans ses périodes les plus difficiles. Alors Mélia a choisi ses lectures en fonction de cet intérêt grandissant. Les auteurs ne sont pas connus, elle s'en fout. Elle est allée cet après-midi dans une librairie et elle s'est dirigée directement vers les récits de vie, comme toujours d'ailleurs. Mélia ne regarde pas les auteurs, elle choisit les histoires et elle n'est jamais déçue de ses choix. Certains diront que Mélia a des lectures glauques, peut-être mais elle assume. Ce n'est pas de la curiosité malsaine, c'est juste un intérêt pour les personnes. Alors Mélia va se plonger de nouveau dans les problèmes de drogue, et découvrir la maltraitance conjugale... Des soirées sombres ? Non, juste le temps de laisser à ceux ou celles qui ont à raconter, la toucher. Ces écrits sont là pour écouter la parole des êtres humains et permettre de les dépasser un peu... Merci à tous ces auteurs aussi anonymes qu'ils soient parfois, ils ne le sont pas pour Mélia...

lundi 25 janvier 2010

Liberté

Jolie brunette aux yeux noisettes, cheveux longs, sourire ravageur, elle entrouve la porte doucement et... "J'ai eu mon permis de conduire !!!!" Elle jubile, saute sur place, ses yeux pétillent ! "Bravo ! enfin !!!" lui disent ses deux amies. "Je l'ai eu, oui, au bout de trois fois !"

Cette jolie jeune fille de 25 ans a déjà bien bourlingué. Elle a quitté le lycée en première en annonçant à sa mère "Je me prends une année sabbatique. Je pars à Londres". Elle n'a jamais aimé les études, les professeurs la trouvaient turbulente. Jamais impolie, mais elle ne peut s'empêcher de parler, parler, parler. Ce dont elle rêve, c'est de l'action ! Les études, ça l'embête. Elle se plaçait toujours au fond près de la fenêtre et échaffaudait multiples plans. "Le bac, c'est pour les autres" se dit-elle, alors n'ayant pas froid aux yeux, elle a débarqué seule à Londres. Elle a un très bon contact et n'a eu aucun mal à se faire des amis. Elle a décroché un job de serveuse rapidement, puis un deuxième... Elle saisit les opportunités en faisant confiance facilement au premier venu mais la chance l'accompagne toujours. Un jour, elle a décidé de revenir en France alors elle est rentrée tout simplement mais n'a jamais repris les études pour passer son bac. Elle enchaîne les jobs, elle se débrouille toujours. Elle s'intéresse à la photo. Tout naturellement, elle a cherché une formation dans ce domaine. Elle espère percer dans ce milieu. Elle ne sait comment faire mais elle continue à prendre plusieurs contacts tranquillement.

"Les filles, j'ai une autre nouvelle ! Je pars à Paris !", "Quoi ?", "J'attendais d'avoir mon permis de conduire, un ancien ami vient de lâcher son job d'ingénieur et se lancer dans la musique. Il a proposé de m'héberger et de me donner ses contacts pour que je puisse faire des reportages-photos alors je pars dans une semaine !"

Rien n'est sûr à priori, mais quand on a la jeunesse, le dynamisme, les yeux pétillants, on peut tout se permettre alors elle est heureuse, elle repart à l'aventure, enfin !!!! Souhaitons lui "Bonne chance !"

vendredi 22 janvier 2010

Le début de la fin ?

Mélia perd la notion du temps. Plusieurs oublis dans la semaine, planning inversé, plusieurs rdv en même temps... Inquiétant... Le blog de Mélia suit la même déperdition au vu du peu de messages postés ces derniers temps. Comment ? Nous sommes en 2010 ? Fin janvier ? C'est une blague ? Non, les enfants de Mélia grandissent chaque jour et par moments, elle se réveille en se disant que ce n'est pas possible que le temps passe si vite. Elle inspecte son visage, regarde des petites ridules qui viennent petit à petit... Quoi, déjà ? Ceci dit, Mélia met ça sur le compte de ses éclats de rire et de ses blagues foireuses. Des cheveux blancs ? pppfff un peu trop abusé de blondeur, ça a du virer !!!

Moralité : Mélia va organiser un petit we sympa !

samedi 9 janvier 2010

Achats gagnants ?

Agglutinées telles des mouches à mierda devant les vitrines à l'heure de l'ouverture, les fashionatas sont dans les starting-block pour dénicher la bonne affaire ! La vraie bonne affaire ! Le coup d'envoi des soldes est donné. Allez-y mesdames, dégainez vos cartes bleues et relancez l'économie française.

Parées de leurs manteaux, gants, écharpes, talons plats et vêtements faciles à enlever et à remettre accessoirement, elles trépignent d'impatience. Les méthodiques ont déjà repéré quelques jours auparavant ce dont elles ont envie, besoin ? on ne sait pas, c'est tout de même le principe des soldes. Les vraies adeptes notent directement sur leurs portables dernier cri le prix des fringues et autres pour que le jour J, elles aient vraiment le sentiment de ne pas se faire avoir ! "Non madame, ce n'était pas le prix affiché hier midi !" "ahahah, elles ne m'auront pas !". D'autres se pointent le jour J sans vraiment savoir ce qu'elles vont acheter mais la nécessité de dépenser de l'argent est VITALE alors peu importe. Autres modeuses moins accros certes, mais présentes également : elles arrivent tranquillement et advienne que pourra "Si je trouve quelque chose, j'achète sinon tant pis...! No stress..."

Peu importe, car entre fashionatas, on se comprend ! A la question "Qu'as-tu acheté en soldes ?" On saura quoi répondre ! Mélia, aussi, saura quoi dire : "J'ai trouvé une super paire de bottes qui n'attendait que moi dans le magasin identifié accessible le jour des soldes !!!" Je vais pouvoir crâner moi aussi, na et c'est pas fini...

PS : toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.